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Le Château et la terre de
Piffonds depuis le XIIIè siècle
Description du Château
II est bien évident que le château de Piffonds que nous découvrons
aujourd'hui n'est pas celui où, en 1264, l'empereur de
Constantinople Baudoin de Courtenay signait une charte en faveur du
prieuré de Saint-Hilaire-les-Andrésis (1). Ce château des seigneurs
de Courtenay a malheureusement disparu au cours des guerres
franco-anglaises et nous savons que le roi Charles V qui le
possédait alors ordonna d'en détruire les tours qui avaient résisté
à de furieux assauts pour éviter que les armées ennemies ne s'y
retranchent.
C'est ce qui nous empêche de suivre l'opinion du savant archiviste
Maximilien Quantin qui aurait voulu retrouver dans l'actuelle salle
voûtée de Piffonds une construction du Xlllè siècle. Nous savons par
les documents que le château a été brûlé et détruit et qu'il est
demeuré longtemps ruiné, il n'est donc pas possible de retrouver
dans l'ensemble des bâtiments actuels autre chose que des
reconstructions de la fin du XVè siècle. D'ailleurs, les parties
voûtées sur croisées d'ogives, que ce soit dans la salle du pavillon
central ou dans les tours, sont de la même époque et leur style
répond tout à fait aux normes des dernières périodes de l'art ogival
: colonnes, tailloirs, chapiteaux et ogives sont faits d'un grès
robuste sans aucun décor. Sans doute a-t-on utilisé au moment de la
reconstruction les substructions antérieures et, si les fossés
n'étaient comblés, apparaîtraient vraisemblablement des
soubassements plus anciens que les murailles qu'ils portent.
Une fois le calme revenu, au milieu du XVè siècle, le château fut
reconstruit sur son plan primitif de forme trapézoïdale, flanqué aux
angles de tours circulaires. Les bâtiments sont disposés en équerre
et dressent leurs façades au nord et à l'est entre les tours
d'angles. Ils étaient reliés à l'ouest par des courtines à une
grosse tour transformée en colombier, qui conserve dans sa partie
inférieure une salle basse percée d'archères dans la direction des
anciens fossés.
Facade nord
La façade nord est imposante avec ses tours d'angles et ses deux
hautes tours centrales de près de 18 mètres coiffées en poivrière,
encadrant une poterne sur la partie droite du haut pavillon de deux
étages. Au niveau du premier étage, ces deux tours se rétrécissent,
au-dessus de la solide corniche de pierre qui les ceinture. Celle de
droite communique à chaque étage avec l'aile nord-ouest mais
seulement depuis les aménagements de 1844 car primitivement elle se
rattachait au pavillon central comme le prouvent d'anciennes
ouvertures aujourd'hui condamnées. Celle de gauche, transformée en
escalier, dessert, depuis le vestibule voûté, tous les appartements
du pavillon central. Son escalier de bois, bien que vétuste, a dû
remplacer un escalier de pierre, il est formé de contre-marches de
carreaux de terre cuite, dont certains vernissés et ornés de fleurs
de lys, sont des restes du XVè siècle. On remarque encore sur la
façade nord, la trace d'une tourelle en encorbellement accrochée
dans l'angle de la tour de gauche, pour desservir une bretèche
toujours visible. Une fenêtre de briques a dénaturé malheureusement
cette curieuse construction dont Victor Petit nous a laissé un
dessin. S'agissait-il d'un système défensif ou simplement de
latrines aménagées au-dessus des fossés ?
La poterne s'ouvre sous un arc brisé mais la porte en a été depuis
longtemps transformée. Deux fenêtres de l'époque de la
reconstruction et assez étroites, éclairent à chaque étage ce
pavillon central et ne paraissent pas avoir été retouchées.
L'importance de ce haut pavillon avec ses archères au
rez-de-chaussée et sa bretèche laisserait penser qu'on se trouve-là
en présence de l'ancien donjon primitif, rebâti au XVè siècle sur
ses anciennes fondations.
Malheureusement ce pavillon, comme les ailes qui le relient aux
tours d'angles, se trouve percé de grandes fenêtres depuis les
transformations des temps modernes et l'ensemble a beaucoup perdu de
son caractère.
Entrée principale avec pont-levis
L'entrée principale du château est située sur le front Est, sous un
arc en plein cintre surmonté des deux hautes rainures du pont-levis
avec, à droite, le guichet des piétons muni lui aussi de son pont
particulier. Au-dessus, une fenêtre centrale a pris la place de la
bretèche à archère et machicoulis qui assurait la défense de la
porte. Cette portion de bâtiment, amorçant le retour d'équerre vers
le sud, est encore couverte de son ancienne et belle charpente en
forme de carène de navire renversée ; elle date de la reconstruction
du château au XVè siècle.
Certains ont voulu lire, gravée dans la charpente voisine portant la
couverture de l'actuelle mairie, la date de 1250. C'est un
enfantillage, cette charpente étant de beaucoup plus récente.
Facade sud
L'aile sud qui fait suite au portail principal ne se trouve pas dans
le même axe et présente des caractéristiques différentes. C'est une
reconstruction plus tardive appelée encore "le château neuf" dans
les actes du début du XIXè siècle. Ce bâtiment, éloigné de l'axe
normal de l'ensemble des constructions, se trouva accolé à
l'ancienne tour d'angle sud qui termina alors l'édifice sur ce côté,
au lieu de le déborder vers l'orient. Le cadastre communal, dressé
sous le règne de Louis-Philippe, a simplifié le plan en donnant à
l'extrémité de cette aile sud une forme parfaitement arrondie. Cette
tour fut malheureusement détruite par son nouveau propriétaire peu
après le démembrement de la terre et du château en 1844. Elle était
primitivement reliée au colombier par une courtine dont on relève
la trace à la base même de ce colombier ; ce sont les restes d'une
robuste muraille se dirigeant en droite ligne, et obliquement, vers
la tour disparue.
Système défensif féodal
Le pignon droit de ce bâtiment conserve les traces de cette tour
dans les décrochements de sa solide muraille.
L'aile nord-ouest se termine assez curieusement par un haut pignon
en escalier dont le robuste dispositif avait pour effet de protéger
les toitures mais aussi de soutenir un système défensif formé de
courtines et de hourds en bois.
La base de ce pignon est soulignée par une corniche de pierre sous
laquelle pointe une ligne de corbeaux. Au-dessus et au-dessous de
cette corniche s'ouvraient deux portes, aux bordures chanfreinées,
qui permettaient, depuis les combles et le haut de la tour d'angle,
de gagner les courtines et les hourds sur la muraille reliant ce
bâtiment au colombier et de-là jusqu'à la tour d'angle sud. Le mur
de soutènement de cette courtine existe toujours et déborde la
muraille nord ouest, large d'un mètre quarante-cinq à cet endroit.
Quand son prolongement dans la cour fut détruit on laissa longtemps
l'angle du bâtiment à vif. La maçonnerie n'en a été reprise que
récemment et une carte postale des premières années du siècle
montre encore cet arrachement dans l'angle nord ouest du château.
La trace du mur portant les courtines fut parfaitement visible au
cours de la grande sécheresse de l'été 1976 dans le gazon de la cour
de la ferme. Ce mur n'avait que 0,75 m de large.
La tour d'angle nord-ouest était encore aménagée en escalier en 1820
et desservait ce système défensif. On peut se demander pourquoi elle
a été transformée en salles plafonnées à chaque étage alors que le
logement des fermiers est muni d'un escalier moderne (XIXè siècle)
de bois, raide et mal commode. Cette tour présente aussi des
archères dans sa partie orientée vers les fossés et cette
disposition se retrouve dans la salle basse du colombier.
Le château tel que nous venons de le décrire et tel qu'il fut
reconstruit présentait donc un ensemble solidement construit et
bien défendu sur son plan trapézoïdal mais les choses n'étaient pas
aussi simples qu'en apparence. Beaucoup plus au sud, en effet, à
près de quarante mètres du pavillon central, apparaissent sous les
murs modernes clôturant la ferme, les substructions d'une tour ronde
ou semi-circulaire et d'une muraille en grès bien appareillés. II y
eut là, plus au sud, une seconde ligne fortifiée, peut-être
l'ancienne basse-cour munie d'une défense particulière reliée vers
le nord à la tour du colombier et vers l'est à la tour d'angle sud.
Le château primitif aurait alors présenté une forme pentagonale
irrégulière avec sept tours, cinq aux angles et deux à la poterne.
Fossés, cours et jardins
Les cours et jardins situés devant les façades extérieures ont
remplacé dès le XVIIIè siècle les anciens fossés qu'un vaste étang
de 7 hectares emplissait d'eau au moyen de canaux et d'un système de
vannes. En 1820, l'eau de l'étang baignait encore les murailles des
terrasses sous les jardins. Le pont levis, avec ses grands bras de
bois et ses robustes chaînes, disparut au XVIIlè siècle et le
marquis de Saumery-Piffonds fit disposer à l'emplacement des fossés
regardant l'orient une vaste cour fermée de grandes grilles. On
devine encore la trace du fossé nord, le sol des jardins étant là
beaucoup plus bas, et il faut gravir plusieurs marches pour gagner
le chevet de l'église où s'ouvre l'ancienne chapelle seigneuriale
sur le grand terrain qui fut, en d'autres temps, un jardin
d'agrément avec allées sablées et charmilles.
Cour intérieure
La cour intérieure n'a pas conservé sa noblesse d'autrefois et le
visiteur est bien déçu, une fois l'ancienne porte franchie, de
trouver les lieux encombrés par de multiples clôtures et séparations
au gré des co-propriétaires.
Avant 1844, cette cour se présentait large et vaste avec, tout au
long des murailles, de grands trottoirs pavés et en son milieu,
dressée comme un monument, la margelle du puits seigneurial avec sa
haute crosse de fer forgé et sa poulie de cuivre.
Cinq vastes baies, en plein-cintre ou à arc surbaissé et aux angles
chanfreinés, éclairaient au midi les salles voûtées du
rez-de-chaussée, du pavillon central et de l'aile nord-ouest. Elles
sont toujours là et une seule a subi de graves mutilations pour
laisser un passage sur les deux façades, à travers le vestibule du
château.
Disposition intérieure en 1819
L'organisation intérieure d'un aussi vaste édifice qui compte encore
dans son ensemble une trentaine de pièces, a dû changer plusieurs
fois.
Faute de documents plus anciens, nous nous contenterons de visiter
le château de Piffonds en l'année 1819 en utilisant la description
des lieux que nous ont laissée les "Affiches de Sens".
Nous sommes entrés dans la propriété en franchissant la clôture qui
ferme le jardin d'agrément au chevet de l'église, depuis la rue
principale du village. Une longue allée nous amène au pied des murs
du château à l'ancienne poterne. Après avoir remarqué les archères
ouvertes dans le flanc des deux hautes tours centrales, nous
pénétrons dans le vestibule du château. C'est une salle voûtée sur
six croisées d'ogives dont les arcs sont portés par deux colonnes
centrales et par des corbeaux en quart de rond sur les murs. Une
vaste baie inscrite sous un arc surbaissé éclaire ce vestibule. A
droite une cheminée, dont la hotte est logée dans l'épaisseur de la
muraille, se découpe sous un arc de pierre entre deux portes, l'une
qui donne accès à la salle basse de la tour, l'autre conduisant vers
les salles de l'aile nord. Trois salles avec voûtes en plein cintre
se succèdent jusqu'au mur nord-ouest. Un couloir en enfilade les
dessert devant les baies en plein cintre ouvertes sur la cour au
midi. Dans la troisième salle, une porte dans un pan coupé permet de
gagner l'escalier de la tour d'angle nord-ouest et d'accéder aux
appartements du premier étage.
Ces salles ne servent pour le moment qu'à conserver le combustible
du chauffage et deviennent à la mauvaise saison une serre pour les
orangers qui décorent habituellement la cour.
Revenus dans le vestibule, nous laissons à gauche l'escalier de la
tour et pénétrons dans les cuisines. Une vaste cheminée occupe une
grande partie de la muraille sous le haut plafond à solives porté
par une énorme poutre. Cette pièce est aussi éclairée par une baie
inscrite dans un arc de pierre aux angles chanfreinés. Dans le mur
nord un cabinet sert d'arrière-cuisine et prend son jour sur les
anciens fossés. A droite de la cheminée une porte donne accès aux
salles de réception que l'on gagne en traversant l'office. C'est
d'abord la salle à manger éclairée au nord et au sud, puis le grand
salon, vaste pièce parquetée et garnie de boiseries occupant
l'extrémité Est du château.
Cette salle a servi autrefois de chambre à coucher puisqu'une
alcôve et un cabinet en occupent encore un côté des murs. Elle
reçoit son jour par trois fenêtres s'ouvrant sur la cour et sur les
anciens fossés nord et est. Dans un angle une petite porte découpée
dans la boiserie permet de gagner la tour d'angle à travers un mur
de 1 m40 d'épaisseur. Cette petite salle circulaire dont la voûte
est portée par une croisée d'ogives reposant sur des culots est
garnie de rayons et sert de bibliothèque.
Une cheminée moderne de marbre en a remplacé une autre beaucoup plus
vaste mais la plaque de belles dimensions et d'un travail soigné est
toujours là, portant l'écu de France et datée de 1700. On s'était
contenté de la retourner au moment des lois révolutionnaires
ordonnant la destruction des signes de féodalité. Ce grand salon
est devenu la salle de mairie de Piffonds dont la porte s'ouvre
maintenant directement sur la cour. Auparavant, on passait du salon
dans un vestibule attenant à la grande porte charretière et au pont
levis du château, et un escalier de bois permettait déjà de gagner
les appartements du premier étage, mais la disposition des lieux a
été modifiée quand cette portion de bâtiments est devenue école de
garçons vers 1850.
Empruntant cet escalier, nous gagnons le premier étage et, laissant
à gauche "une belle chambre à feu avec glace et cabinet adjacent",
nous pénétrons dans la salle de billard, au-dessus du grand salon,
avec une cheminée et une pièce voûtée sur croisée d'ogives dans la
tour (2). De la salle de billard à l'est jusqu'à l'escalier situé
dans la tour d'angle nord, se déroule un long couloir situé au nord
du premier étage du château et desservant les nombreux appartements
qui tous prennent leur jour au midi. Sept pièces ornées de boiseries
et précédées d'une antichambre s'ouvrent en enfilade sur ce couloir
avec au milieu, face à l'escalier du pavillon central, l'appartement
orné de glaces du maître de maison.
Au deuxième étage du pavillon et dans la même disposition se
trouvent encore deux chambres de maître et deux de domestiques.
Empruntant l'escalier central que décorent encore des carreaux
vernissés du XVè siècle, ornés de fleurs de lys, nous revenons dans
le vestibule d'entrée pour sortir dans la cour intérieure et gagner
l'aile sud nommée "château neuf". Cette partie du château est
attribuée au régisseur qui gouverne tout un monde de domestiques
depuis le "maître de cuisine" jusqu'aux « hommes de labour » qui
exploitent les terres rattachées directement au domaine. Une vaste
cuisine avec four rassemble aux heures des repas tous ces gens qui
se partagent les dix pièces aménagées tant au rez-de-chaussée qu'à
l'étage
La tour sud ne se ressent plus des assauts d'autrefois, transformée
en fruitier, ses archères ne laissent filtrer qu'une faible lumière
pour assurer la conservation des fruits du verger.
Le colombier
Quittant le "château neuf", nous remarquons au revers de la porte
charretière, sur la cour, une étrange construction en
encorbellement, semblable à une bretèche. II s'agit là,
vraisemblablement; d'un reste de l'ancienne aile sud remaniée à une
époque plus récente et désaxée par rapport au reste de l'édifice.
Le colombier est de dimensions imposantes et sa poutre verticale
mobile porte la date de 1472. La salle basse a conservé, sur les
anciens fossés, ses longues et minces archères et sur sa porte une
antique et vénérable serrure.
Les centaines de niches dont la muraille intérieure est percée sont
faites de pots de terre cuite spécialement réalisés autrefois dans
la tuilerie du château.
La chapelle du château
La chapelle de la Vierge située au sud du choeur de l'église
paroissiale a toujours été considérée comme faisant partie du
château. Alors qu'en de nombreux endroits, ces chapelles
seigneuriales accolées aux églises, étaient devenues après la
Révolution propriété des communes qui refusèrent désormais aux
anciens propriétaires sinon l'usage du moins le droit de sépulture
dans cette partie de l'édifice, à Piffonds il n'en fut pas de même.
La commune ne contesta jamais aux châtelains la propriété de leur
chapelle, et c'est en 1849 qu'elle en fit l'acquisition des
héritiers Sabard, enfants de l'acquéreur du marquis de Bonardi du
Ménil, par acte reçu par Maître Coppin, notaire à
Villeneuve-sur-Yonne.
Cette chapelle s'ouvre sur le jardin du château par une porte située
près de l'autel, dans le mur Est, et sur le choeur de l'église par
une arcature que ferme une très belle grille de ferronnerie du
XVIIIè siècle.
Un autel de la même époque et une vierge en bois polychrome des XVè
ou XVlè siècles ornent cette chapelle malheureusement restaurée
assez maladroitement, comme le reste de l'église, à une époque
moderne.
Cet endroit a servi vraisemblablement de sépultures aux anciens
seigneurs bien qu'aucune trace de pierres tombales ne soit visible
maintenant.
Il n'en fut pas toujours ainsi puisqu'un morceau de dalle tumulaire
gothique, d'un assez bon dessin et figurant un ange thuriféraire
sous une inscription usée, est mêlé au pavé de la cour devant le
pavillon central du château.
Nous ne connaissons pas la date de fondation de cette chapelle dont
il est fait mention dès le 8 juin 1266 (Benoît, chapelain) et en
janvier 1343 (Jean Godars, chapelain de la chapelle du château de
Piffonds) (3).
Le parc du château
En 1819 le parc de Piffonds s'étendait encore sur près de 340
hectares depuis les jardins du château. Cette masse de bois était
répartie sur trois communes différentes où elle recevait un nom
particulier. Le "Parc" situé sur la commune de Piffonds, environné
de fossés, composé essentiellement d'essence de chêne mêlée d'un peu
de charme, s'étendait sur 221 hectares. Ensuite venait le bois des
Philippières de 100 hectares, situé aussi sur le territoire de
Piffonds mais séparé du parc par le chemin du hameau des Hurés à
Courtenay. Le bois des Garniers, de 9 hectares, n'était séparé de
celui des Philippières que par la route de Joigny à Courtenay mais
faisait partie de la commune de Saint Loup d'Ordon. L'étang voisin
des Philippières de 2 hectares était situé sur la commune de Saint
Martin d'Ordon. Tout le reste des bois : les Arabis, de 35 hectares,
les Onze Arpents, de 4 hectares, les Besnards, de 38 hectares, les
Tartarins, de 21 ares, et la pièce de la Boulinière des Ratorets
dépendaient du territoire de Piffonds.
Ces bois furent vendus, séparés des terres et du château, en 1844,
Nous essaierons de montrer l'importance de ce vaste parc dans
l'histoire du château et l'intérêt qu'y attachaient les seigneurs de
Courtenay au point qu'au Moyen-Age on appelait la seigneurie
"Piffonds lès-le-Parc".
Dans un compte de la terre de Courtenay du 15 novembre 1274, il est
fait mention "au parc de Piffon 100 arpents de bois de 8 ans et tous
les boissons" (4).
Notes :
(1) Archives de l'Yonne, H. 245
(2) Cette voûte comporte une clef annulaire permettant le passage
sous les combles
(3) Archives Nationales, J. 509 et J. J. 74 N° 67
(4) Archives Nationales, J. 167 N° 2
Extrait de l'ouvrage " Le Château et la terre de Piffonds depuis le XIIIè siècle" - Première partie : Description du Château - Par Monsieur l'Abbé Jacques LEVISTE - Publié en 1997 par l'Association "Les Amis du Vieux Villeneuve sur Yonne" -Collection Terre d'Histoire-
"LES AMIS DU VIEUX VILLENEUVE SUR YONNE" - SOCIETE D'HISTOIRE ET D'ARCHEOLOGIE DU CANTON DE VILLENEUVE SUR YONNE
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